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Portrait

PORTRAIT DE MAKER #2 - Gérald Oliver

Le 7 février 2022

Gérald Oliver
Gérald Oliver

Ils et elles sont entrepreneurs et entrepreneuses, passionnés, curieux, créatifs... Adeptes du "Do It Yourself", du partage de savoirs et des nouvelles technologies, ces "makers" ont trouvé dans les FabLabs de la Fabrique de l'Innovation à Lyon et à Saint-Étienne de quoi laisser libre court à leur imagination. Aujourd'hui, ils/elles vous racontent leur histoire.

Qui es-tu?

Je m’appelle Gérald Oliver. J’ai été étudiant (il y a quelque temps !) en sécurité informatique à l’Université Claude Bernard Lyon 1. Après mes études, j’ai intégré Adecco comme administrateur de base de données.

Comment t'es tu retrouvé à pousser les portes du FabLab de la Fabrique de l’Innovation à Lyon ?

Depuis 21 ans, je suis bénévole pour le festival des Eurockéennes de Belfort. A partir de 2012, je me suis spécialisé en « veille » sur le monde des festivals. J’ai pu voir, ainsi, que les « goodies » prenaient une place de plus en plus importante. Les fabrications à l’autre bout du monde, le manque de flexibilité lié aux délais de transports, les surcoûts divers, les surprises et plus récemment l’engagement vers des goodies vertueux, ont fait que je me suis tourné vers le DIY (Do It Yourself) et dans la R&D (Recherche et Développement) pour ce produit.
C’est dans ces années-là que sont arrivées les imprimantes 3D. Tout le monde en parlait comme une révolution pour les particuliers. J’avais regardé pour en installer une chez moi, mais j’ai vite compris que je n’y arriverais pas seul, surtout les premières ! Au-delà de faire marcher une imprimante 3D, j’avais besoin de comprendre comment fabriquer mon propre objet via un logiciel 3D. Et c’est en posant des affiches pour les Eurock’ sur le campus LyonTech-la Doua, que j’ai découvert par hasard une affiche du FabLab qui invitait à suivre des formations aux machines. C’était un signe, j’ai foncé !

Quel est la première chose que tu as réalisée au FabLab ?

Une bague avec l’imprimante 3D résine/UV, après avoir été formé à la conception 3D sur SolidWork.

Quelle est la technique ou machine que tu préfères dans le FabLab ?

La découpe laser, je l’appelle « cocotte ».


Quels sont tes projets en cours et à venir ?

« Sky is the limit ! » Je n’en finis plus d’explorer l’univers de l’objet dérivé. Je peux faire des tests en apposant le logotype des Eurockéennes sur toutes sortes d’objets et de matières : skate, brosse à dents, porte-clés, planche à découper, bouteilles en verre, peigne en divers matières, et même des fruits ou autres légumes, tartes, pizza!

Et que deviennent ces prototypes ?

Je pousse ces créations aux Eurockéennes. Ensuite, la balle passe dans leur camp et si des objets sont sélectionnés, ils demanderont à nos fournisseurs locaux (Franche-Comté) de proposer des tarifs de production. Les objets peuvent aussi être des « giveaways », des objets gratuits donnés au staff, aux sponsors ou aux mécènes. C’est pour l’instant la première destination de mes créations.

Des projets personnels à côté ?

J’utilise la plupart de mes objets pour des cadeaux de fêtes de famille ! Une fois un objet réalisé, je passe au suivant, j’ai plus d’une centaine d’objets en attente dans mes calepins. C’est ce qu’il y a de motivant dans ce monde-là, le perpétuel challenge pour créer, pour apprendre des techniques, et ensuite être capable de créer des objets encore plus complexes.

Qu’est-ce qui te plaît dans l’univers du FabLab ?

Le Fablab, c’est la liberté de création, dès que tu penses à une chose, tu as de grandes chance de pouvoir la fabriquer. La créativité des uns booste celle des autres. C’est aussi un "revival" de mes années Fac, on y retrouve une ambiance un peu à la FRIENDS qui est si chaleureuse.

Selon toi, quel type de « maker » es-tu ?

Quand j’avais 20 ans , je fabriquais et je commercialisais déjà des boomerangs que je fabriquais moi-même. Donc je dirais que j’ai le "MAKEMYSELF" dans mon ADN!